Valéry Dvoinikov (Georges Yréval):
Les mots qui...
Les mots qui me parlent,
Les mots qui me disent.
Les mots qui rappellent
Ou bien interdisent...
Les mots du future
Avec ceux de hier.
Les mots des ruptures
Ou bien des prières...
A Viktor Kollegorskiy
Quand le brouillard est bas,
La vue est incertaine…
J’aime tant ce moment-là
Aux saveurs d’une bohème,
Lorsque tout semble figé
Mais tellement éphémère,
Comme la fuyante beauté
De notre univers.
Ideogrammes
Quelques traces perdues,
Quelques lignes mal écrites,
Où l’espace éperdu
Frôle des lettres manuscrites
Qui nous font chaud au cœur,
En ouvrant d’autres portes,
Au milieu du bonheur
Qui survole mais nous porte.
Pas
Je me rappelle de mes pas
Qui pas à pas m’amenèrent là
Où je me tiens en ce moment,
Parfois présent, parfois absent...
En se posant les mêmes questions
Sur l’origine et la raison
De notre commune existence
Qui traine le pas mais qui avance...
La nuit
La nuit, je cherche, la nuit, j'espère
la moindre brèche, pour te satisfaire...
La nuit, je monte, au-dessus de l'air,
la nuit, j'ai honte, la nuit, je erre...
La nuit, je plonge, toujours à l'envers,
la nuit, j'allonge, chaque nouveau revers...
La nuit, je l’ose, cette foi chrétienne,
la nuit, je pose, mes mains sur les tiennes...
Tout va par deux
Tout va par deux, les joies, les souffrances,
qui scindent notre avenir du haut vers le bas.
Tout va par deux, la présence et l'absence
des frêles souvenirs d'un passée qui s'en va.
Tout va par deux, les causes, conséquences
d'un complot mystérieux qui tombe de « l'au-delà »
Tout va par deux, la mort et la naissance
de chaque cœur nouveau qui souffre mais qui bat.
Revoir ton atelier
Revoir ton atelier,
Comprendre tes plaisirs
Qui ne font qu’amplifier
Mon infini désir
De te sentir enfin
Heureuse et insouciante,
Au milieu de mes mains,
Tremblantes, insuffisantes…
Laisser ses souvenirs
Laisser ses souvenirs
Au loin, derrière soi
Pour pouvoir partir
En libérant sa foi
Afin d'atteindre la route
D'un impossible ailleurs
Et délaisser ses doutes
A l'extérieur du cœur.
Se decouvrir a soi
Changer de chemin, d'habitudes,
Tourner le dos à son passée,
Atteindre une autre altitude,
Se libérer pour mieux penser.
Extraire l'amour de l'insensible,
se découvrir, se dénuder.
Sortir l'essence du sensible,
de chaque geste, de chaque pensée...
Tant qu’on se tient les mains
Tant qu’on se tient les mains, ensemble et en silence,
En invoquant l’amour contre la haine et l’oubli.
Tant qu’on se tient les mains pour battre l’indifférence,
Déjouer tous les pièges sur le chemin de la vie.
Tant qu’on se tient les mains en se serrant les coudes,
Les deux bras croisés autour de nos envies.
Tant qu’on se tient les mains lors des combats trop rudes
Pour pouvoir, ensemble, s'aimer à l’infini.
La musique des mots
J’entends de la musique des mots.
Leur son me berce et me subjugue.
J’essaye d’atteindre le vrai, le beau,
Car le bonheur se conjugue.
J’entends de vivre des sensations
Que me procure un tel bonheur,
Les mots transforment les émotions
En une musique intérieure.
A l'interieur de soi
A l'intérieur de soi,
Trouver de la lumière,
Cachée voire enfouie
Mais qui cherche à briller,
Afin que l'on constate
Que rien n'est éphémère,
Qu'il y a un autre chemin
Qu'il suffit de trouver.
A l'intérieur de soi,
Dans ses propres profondeurs,
Aller chercher le vrai
Pour se sentir enfin
Entièrement délivré
Des ténèbres extérieures
Qui encerclent sa proie
Pour satisfaire leur faim.
Les vers jamais écrits
Les vers jamais écrits,
Des strophes incertaines,
Qui se cachent dans le cœur,
Sans être dévoilées.
Tout ce que l’on retient,
Comme une précieuse fleur,
Ce que l’on renferme,
A l’intérieur de soi.
Les matelots
Les matelots, ces hommes forts épris du voyage,
Sur les cimes des envies qui parcourent les flots,
Au loin des pensées et au près des orages,
Partageant l’air libre et la quiétude des eaux...
Les matelots, ce seul mot me procure le plaisir,
Celui, éprouvé quand les rêves sont permis...
Après chaque arrivée, de nouveau repartir :
J’ai été un matelot dans une toute autre vie…
Croix
Croix de fer, croix des ombres,
Croix d'enfer, croix des tombes,
Croix qu'on plante, qu'on nous arrache...
Croix qui hantent ou qui nous cachent...
Croix qu'on jette ou que l'on porte,
Croix en miettes que l'on supporte...
Qui prônent la foi, qui nous font honte,
Que l'on abat, que l'on surmonte...